ANIMALIA 16 Mai-7 Juin / May 16-June 7
Dan Brault, Louis Joncas, Claude Simard, Lewis Stein, Jana Sterbak

 

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À travers l’histoire de l’art les artistes ont souvent eu recours à une imagerie représentant les animaux. L’animal est décidément dans l’actualité. Il envahit les sciences humaines, avec notamment un regain d’intérêt pour l’éthologie, (l’étude du comportement des diverses espèces animales), il fascine les philosophes et prend une place croissante dans la médecine (psychothérapies accompagnées par des animaux). La relation homme-animal intéresse également le politique, actuellement plutôt autour des notions d’écologie et de développement durable. L’animal est aussi très présent dans les musées, le Musée d’art Contemporain à Montréal présentait en 2012 l’exposition Zoo qui réunissait des œuvres abordant la place qu’occupent l’animal et la nature dans notre vie.
De fait, l’animal a été représenté dans pratiquement toutes les civilisations, sur de multiples supports (os, mosaïque, métal, pierre, parchemin, etc.) et ce probablement depuis les origines de l’art, comme le montrent les peintures murales de la grotte Nerja en Andalousie, récemment découvertes et qui pourraient dater de 42 000 ans. L’utilisation de l’iconographie des animaux est très diverse, variant en fonction des époques et des lieux, mais elle doit sans doute son omniprésence à sa forte charge symbolique, liée à la proximité de l’homme et de l’animal, source de fascination et d’effroi.
L’exploration des frontières, longtemps perçues comme poreuses entre l’homme et
l’animal, le sauvage, le monstre et la créature fantastique est souvent repensée par les artistes.
Les œuvres présentées dans l’exposition Animalia continuent d’explorer ce terroir fertile. Que ce soit avec l’utilisation de mouches par Claude Simard pour créer un portrait de sa sœur, avec les morceaux de tranches de bœuf cousues sur une structure métallique par Jana Sterbak pour sa Chair Apollinaire qui fut également présentée lors de l’exposition Zoo au MAC, avec Vache #4 de Lewis Stein qui a réuni dans une série de 25 images autant de portraits de Vaches, ou bien dans les œuvres de Dan Brault qui incluent des animaux sauvages, des poissons, une façon pour l’artiste de rendre hommage aux monde qui l’inspire et finalement avec les Vanitas de Louis Joncas, une série de photographies inspirée des Nature Mortes typiques des peintres Hollandais du 16ième Siècle, actualisant la tradition de la Nature morte tout en lui rendant hommage, le règne animal continue d’inspirer les artistes en leur permettant d’explorer de nouvelles perceptions et interprétations.