Robb Jamieson : Self Help 14 Juin – 12 Juillet / June 14 – July 12

 

 

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La Galerie Laroche/Joncas est heureuse de présenter Self Help, une exposition solo de l’artiste montréalais Robb Jamieson incluant une vidéo, des collages ainsi que des assemblages de sculpture dont un petit cornichon plaqué en bronze.

Le terme ‘Self Help’ peut évoquer des images de charlatans à la télévision qui essaient de vendre des diètes miracles ou proposent la consommation d’une foule de livres publiés bon an mal an qui prétendent pouvoir résoudre d’innombrables problèmes personnels réels ou imaginés; la catégorie peut aussi inclure d’autres sujets auxquels plusieurs pourront s’identifier, tels les produits de santé holistiques et les activités physiques ou méditatives dérivées des philosophies orientales. Dans le travail de Jamieson, des petits carrés de tapis de yoga supportent des sculptures et réapparaissent dans ses collages. Ses vidéos revisitent également le culte et la culture du yoga ainsi que de la spiritualité Nouvel-Âge. Pour plusieurs, ceci évoquera nos divers investissements dans notre propre confort.

Jamieson ne fait que revisiter les comédies qu’il regardait adolescent à la télévision- Kids in the Hall, The Simpsons, Andy Kaufman. Dans leurs incarnations diverses, les personnages de ces comédies sont l’expression de l’absurde et du parodique; ils excellent à être déviants et sont politiquement, socialement incisifs et souvent délicieusement de mauvais goût. Même si la comédie et l’art partagent plusieurs points communs- ils dépendent tous les deux de la communication avec l’audience en revanche les deux sont rarement associés. Ils ne parlent pas le même langage, n’utilisent pas les mêmes codes et sont même inconfortables ensembles : une recette parfaite pour Jamieson.

Cette exposition est construite autour de plusieurs sortes de proximités ainsi que de la conscience de l’artiste de la nature à double tranchant de nos prétentions et investissements culturels. Tout en lui inspirant son travail délicieusement ironique, l’exposition de Jamieson est fortement marquée par l’attrait aux idées ‘Nouvel-Âge’. Adolescent, il s’est retrouvé lui-même à travailler dans un magasin de produits naturels et il connaît très bien les différents remèdes et idéologies que l’on y retrouve. Avec le ‘pot Néti’ et l’usage de chandelles auriculaires, il flirte avec le Kitsch Nouvel-Âge mais sans nécessairement le ridiculiser.

Combiner le mouvement Nouvel-Âge et l’art est un pari ‘risqué’, non seulement pour leur tendance à se prendre trop au sérieux, mais aussi à cause des vertus thérapeutiques associées avec chacune de ces disciplines. Le récent livre de Alain de Botton L’art comme thérapie est un bon exemple de ce croisement permanent. Jamieson, ironiquement, voit le travail artistique comme une forme de thérapie, même si le processus peut être extrêmement ardu. Plusieurs œuvres sont des bricolages recyclés de ses propres créations manquées, réutilisées et, l’espère-t-il réhabilitées. Cette sorte de thérapie par l’art n’est pas un chemin directement assuré à la sérénité mais une sorte de confrontation entre les matériaux que l’artiste a sous la main et les décisions qu’il doit prendre pour créer l’oeuvre.

En étudiant la sculpture non-traditionnelle à l’université Goldsmith de Londres, ce qui lui a ouvert les portes de l’irrévérence, Jamieson a su développer un rapport singulier à la sculpture, la vidéo et le collage. Son intérêt pour la performance et l’humour, l’aide aussi à se libérer d’une estime de soi démesurée retrouvée trop souvent dans le milieu de l’art. Mais comme artiste utilisant en autres l’humour pour mieux le déconstruire, Jamieson embarque dans le jeu en adoptant une position qu’il exploite joyeusement.
Nathalie Zayne
Correction du texte: Jean Saint-Pierre

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Laroche/Joncas Gallery is pleased to present Self Help, a solo exhibition by Robb Jamieson that includes video, works on paper, sculptural assemblage works and one little gherkin cast from bronze. Jamieson plunders and borrows from both his immediate surroundings—objects and materials to be worked in, reworked, sometimes replicated—and from the wider realm of contemporary life. In this instance Jamieson has zeroed in on the vast and unwieldy cultural industry of “self-help” through the bifocal lens of humour and art. Taken together they prompt questions about where these terms intersect—and humorously exploit precisely those areas where levity is often lacking.

While the term “self help” may conjure images of late-night TV charlatans hawking diet miracle products or the compulsive consumption of the scores of books published every year that claim to solve any number of personal problems real or imagined, the category can also include things to which many more people will relate, such as holistic health products or any meditative or physical activity that are derived from Eastern spirituality. In Jamieson’s work, tidy squares of pink yoga mats support tiny sculptures and appear on the wall in collages. His videos often send up the cult(ure) of yoga and New Age spirituality. For many of us, this comes a little too close to our own earnest investments for comfort.

Jamieson takes his cues from the comedy he grew up watching on TV—Kids in the Hall, The Simpsons, Andy Kaufman. In their various forms, these characters are purveyors of the absurd and the parodic; they are good at bad, they are politically and socially incisive, and often delightfully tasteless. Though comedy and art share many interests—being predicated on communication with an audience, for example—they are seldom seen together. They often don’t speak the same language and even make each other uncomfortable—and this is a perfect scenario for Jamieson.

This exhibition is shaped by varying kinds of proximity and the artist’s awareness of the double edge to our cultural and artistic investments and pretensions. While it provides the fodder for his lightly ironic work, Jamieson has also remarked on his interest in New Age ideas. As a teenager he found himself working in a health food store and is well versed in the various remedies and ideologies one might find there. With the Neti pot and ear candling technology at hand, he courts New Age kitsch, but not necessarily to demean it.

Moreover, Jamieson’s pairing of self-help and art is a canny one, not only for their tendency to take themselves too seriously, but for the therapeutic associations ascribed to both. (Alain de Botton’s recent book Art as Therapy is a timely example of this perennial interest.) Jamieson sees artistic work as a kind of self-help, though the process can be tortuous. Many works are bricolages of his own past creative failures, re-used and given another, hopefully more successful, place. This kind of art-therapy is not a straight path to serenity but a series of confrontations with the materials at hand and deciding how they fit together.

An education in non-traditional sculpture at Goldsmiths has permitted Jamieson the space for irreverence when it comes to sculpture, and his informal education in performance and humour frees him from the self-importance of Art. But as a (male) artist—albeit a funny one—Jamieson is part of the game as well, a position he joyfully exploits.
Nathalie Zayne