Jana Sterbak : Back Home
5 mai — 9 juin 2012 / May 5 — June 9 2012
“Dès le début des années 1980, Jana Sterbak s’est taillé une place enviable sur la scène internationale. Son imposant curriculum vitae est la preuve d’une carrière qui n’a connu ni creux ni répit depuis ses débuts: sa production a toujours été – et est encore à ce jour – trés prisée, sa présence dans le milieu de l’art, constamment réaffirmée par des expositions, dés conférences et des représentions.
Outre l’importante rétrospective organisée par le Carré d’art de Nimes en 2005-2006, plusieurs expositions rétrospectives lui ont déjà été consacrées, notamment au Musée des beaux-arts du Canada (1991), à la Fondation Tàpies de Barcelone (1995), à la Serpentine Gallery de Londres (1996), au Museum of Contemporary Art de Chicago (1998), à la Haus der Kunst de Munich (2002) et au Malmö Konsthall, en Suède (2002). Le travail de Jana Sterbak a aussi fait l’objet de nombreuses expositions collectives au Canada, aux États-Unis et in Europe, les quelles ont été autant d’occasions d’établir de dialogues fructueux avec les réalisations d’artistes issus d’horizons culturels différents. En 1990, elle participait à l’exposition Aperto à la Biennale de Venise et in 2003, elle représentait le Canada au même événement réputé et très couru. La plupart de ces manifestations s’accompagnaient d’un catalogue substantiel. Les oeuvres de Jana Sterbak font partie des principales collections québécoises et canadiennes, ainsi que de collections européennes et américaines. L’artiste a obtenu plusieurs prix d’importance, parmi lesquels le prix Ozias-Leduc de la Fondation Émile-Nelligan (1996) et le prix Chalmers (2000).
Si l’on voulait résumer la production de Jana Sterbak, on pourrait dire que derrière chaque objet, chaque image, se profile un corps, humain, souvent féminin. Que ce soit dans ses performances, ses installations, ses sculptures, ses dessins ou ses vidéos, l’artiste développe une réflexion percutante sur la condition humaine. l’effort, la contrainte physique et la difficulté à entrer en contact avec l’autre figurent parmi le paradigmes majeurs de sa démarche artistique. La méditation de Sterbak sur l’impermanence, toujours renouvelée sur le plan tant formel que technique, permet de mesurer l’ampleur et la complexité d’une oeuvre qui manie avec une maîtrise redoutable la tension des extrêmes, comme le suggère phrase accompagnant l’installation Golem :Objects as Sensations (1979-1982): ‘Je me rétracte, depuis la périphérie de mon corps vers l’intérieur. Je condense mes organes vitaux: ils ne seront bientôt plus qu’un fil mince placé au centre.”1.
1. Line Ouellet, Musée des beaux-arts du Québec
— english —
Galerie Laroche/Joncas is very pleased to present the exhibition ‘Back Home’ by Jana Sterbak from May 5 to June 9 2012.
“From the early 1980’s on, Sterbak has carved herself an enviable place on the international scene. Her impressive CV is proof of a career that has not slowed down from the start: her production has always been sought after and here presence in the art world constantly reaffirmed by her exhibition, lectures and appearances.
Apart from the major retrospective organized by the Carré d’art in Nimes in 2005-6, several retrospectives have taken place, including at the National Gallery of Canada (1991), The Fondation Tapies in Barcelona (1995), the Serpentine Gallery in London (1996), the Museum of Contemporary Art of Chicago (1998), the Haus der Kunst in Munich (2002) and the Malmo Konsthall in Sweden (2002). Her work has been in several group exhibitions in Canada, the US and Europe, which have also been occasions to establish fruitful dialogues with the productions of artists from different cultural horizons. In 1990 she participated in the Aperto exhibition at the Venice Biennale and in 2003 she represented Canada at the same prestigious event. Most of these appearances have been accompanied by a substantial catalogue. Her work is included in the principal Quebec and Canadian collections as well as in European and American collections. She has won several important awards, including the Ozias-Leduc from the Fondation Émile-Nelligan in 1996 and the Chalmers in 2000.
If one were to sum up the production of Jana Sterbak, one could say that behind each object, each image, there is a human, often feminine body. Whether in her performances, installations, sculptures, drawings or videos, the artist develops an incisive reflection on the human condition. Effort, physical constraint and the difficulty of entering into contact with the other are among the major paradigms of her artistic process. Her mediation on impermanency, constantly renewed both on the formal and technical level, allow us to gauge the scope and complexity of a work that shows impressive skill in handling the tension of extremes, as suggested in the phrase that accompanies the installation Golem: Objects as Sensation (1979-1982): “I withdraw, moving from the periphery of my body toward the interior. I condense my vital organs: soon they will be nothing more than a slender thread placed in the centre.”1.
1. Text by Line Ouellet, Musée des beaux-arts du Québec.